18.04.17-21.04.17 atelier sténopé avec Marcos Avila Forero, Une pierre dans sa poche

Atelier lié à l’exposition L’histoire n’attend pas (Marcos Avila Forero – Frédérique Lagny)
Public : de 9 à 13 ans

Je ressemble à celui qui emporte toujours dans sa poche une pierre de sa maison pour montrer au monde comment c’est chez lui.
Bertolt Brecht

Marcos Avila Forero propose pour cet atelier à Belsunce une pratique photographique ancienne, celle du sténopé. Cette pratique ancestrale, qu’on pourrait dire presque préphotographique, consiste à faire une image avec une boite noire de n’importe quelle taille, et cela, sans objectif : car il suffit d’un petit trou pour que la lumière passe de l’extérieur à l’intérieur de cette boite, et projette l’image inversée du dehors sur le fond de la boite, où l’on aura mis un papier photosensible. Suivant la taille de la chambre noire (camera obscura), boite de chaussure ou pièce de plusieurs mètres carrés, l’image peut mettre longtemps à s’inscrire, à se fixer, sur le papier. Plusieurs axes de découvertes du sténopé ont été abordés. Les sténopés ont été réalisés avec des pancartes de manifestations au bout desquelles sont fixés des boites-sténopés. Transportable, mobile, c’est la forme la plus légère du sténopé, qui fait des petites images.

Il y a une autre sorte de sténopé qui a pu être réalisé, selon le même protocole que les sténopés ruraux présentés dans l’exposition à la compagnie : il a été choisi un lieu populaire, le vestiaire dans la cabane en face du citystade de Belsunce, qui a été obscurci de telle sorte qu’il est devenu un appareil photographique géant d’où est saisi une vue depuis l’intérieur (on voyait le match de foot à l’envers sur une grande feuille blanche, en direct!).

Il y a eu une excursion (sur la périphérie de Marseille, à Montredon…) pour diversifier les possibilités de point de vue sur la ville, et cela a permis l’organisation d’une grande journée de balade, de pique-nique, ponctuée de moments de prises de vue.