18.09.2019 à 19h Dans ma tête un rond-point de Hassen Ferhani
Projection le 18.09.2019 à 19h à Vidéodrome 2 (49 Cours Julien, 13006 Marseille) de Dans ma tête un rond-point de Hassen Ferhani, 2015, 1h40
Rencontre avec le réalisateur
Dans le cadre de l’exposition 143 rue de désert, à la compagnie jusqu’au 28 septembre
Algérie, France, Liban, Pays-Bas | 2015 | 100 minutes | HD Un film de Hassen Ferhani
Dans le plus grand abattoir d’Alger, des hommes vivent et travaillent à huis-clos aux rythmes lancinants de leurs tâches et de leurs rêves. L’espoir, l’amertume, l’amour, le football, le paradis et l’enfer se racontent comme des mélodies de Chaabi et de Raï qui cadencent leur vie et leur monde
« En dépit du titre, le décor ne contient aucun élément routier, c’est dans un abattoir à Alger que nous nous trouvons. Retenu à l’intérieur d’un tel cadre si fréquemment décrit par le cinéma, on pourrait s’attendre au spectacle de la cruauté (mot qui, on le sait, signifie littéralement sang qui coule). Il n’en est rien. L’abattoir est avant tout ici un huis-clos, c’est-à-dire la scène d’un théâtre, où évoluent quelques personnages qui y ont élu résidence. Les héros, ce sont eux, ces hommes (car cet univers est exclusivement masculin), jeunes et moins jeunes, et aucun bœuf, mort ou vif, ne vient leur voler la vedette. On se souvient du Tarzan, Don Quichotte et nous (FID 2014), où le jeune Hassen Ferhani maniait déjà avec virtuosité, humour et précision, une caméra désireuse de décrire, plutôt qu’un contexte élargi, des figures chaque fois singulières. Davantage encore ici, si quelque chose d’un portrait de groupe est visé, c’est après avoir laissé la place à chaque personnage pour exister dans sa complexité, dans sa fragilité, dans son innocence comme dans la science qui est la sienne, à l’exemple de cet ouvrier-conteur qui discute gravement sur le choix du titre du film en train de se faire. » (Jean-Pierre Rehm, FIDMarseille 2015)