2021-22 atelier photographie avec Arina Essipowitsch, Pierre, papier, ciseau, Photocontact2 avec le ContactClub et CCO-Velten
Dans le cadre du dispositif Culture et lien social de la préfecture
Avec les publics du Contact Club et du CCO
Arina Essipowitsch reprend l’atelier Photocontact qu’elle a réalisé avec les jeunes du Contact Club.
L’atelier est repris, continué, en 2021-22, avec le Contact et le CCO.
Cet atelier sera à la fois l’occasion pour Arina Essipowitsch de continuer un travail artistique entamé en 2015 au Contact Club, de travailler à la création d’une nouvelle œuvre in situ au CCO Velten, mais aussi d’approfondir sa recherche actuelle autour de l’édition photographique sous forme de pliage démarré en 2020 avec l’œuvre Fold, présenté lors de Manifesta à La compagnie lieu de création.
Le projet « Pierre, papier, ciseaux» est l’élargissement de l’atelier « Photocontact » qui s’était déroulé de mai 2015 à septembre 2016, en partenariat avec le Contact Club et Arina Essipowitsch. Ce dernier avait consisté en une initiation aux différentes techniques photographiques argentiques et aux aspects artistiques de la photographie noir et blanc à destination des jeunes de Belsunce. Ils avaient réalisé leurs portraits et documenté leur vie quotidienne dans les locaux du Contact Club, ainsi que leur sorties et loisirs. Ces photos avaient ensuite été transformés en fresque murale photo sur plusieurs murs du local du Contact Club.
Le project actuel est co-construit avec le Contact Club et le CCO Bernard du Bois suite à la demande de leurs usagers. Il consiste en la une nouvelle partie de la fresque au Contact Club, une rénovation de la partie existante et la continuation de la pratique initiée en 2015. La création d’une nouvelle fresque dans du réfectoire du CCO ainsi que le projet sur les portes sera une création inedite avec le public du CCO.
Le travail photographique d’Arina Essipowitsch est en grande partie consacré à la vie quotidienne et à l’intime, et c’est en liant sa sensibilité artistique et les choix des jeunes que seront choisis les nouveaux sujets photographiés, entre portraits et instants de vie dans le quartier, ou des mise en scènes.
Le projet aboutira sur deux créations inedites au Contact Club Velten et au CCO Bernard du Bois. L’installation photographique pourra être modifiée et enrichie au fil de l’année 2021-2022.
Ce projet permet d’une part d’une part d’initier les jeunes à des techniques de photographie argentique variées (appareil photo jetable, argentique au format 6×6, appareil photo numérique, Polaroïd, développement des pellicules en chambre noire…) en compagnie d’une artiste professionnelle, mais aussi d’exposer des œuvres d’art dans des lieux qui en sont souvent dépourvus. En effet, le projet « Pierre, papier, sciseaux » allie à la fois éducation à l’image et à la pratique artistique et création d’œuvres originales.
L’atelier s’adresse à un public très large, les usagers du Contact Club et du CCO Bernard du Bois regroupe en effet enfants, adolescents et jeunes adultes (6 à 18 ans). Il touchera une quarantaine de jeunes répartis de la manière suivante : 20 usagers du Contact Club et 20 usagers du CCO Bernard du Bois. Les groupes seront constitués dans une recherche de mixité d’âge et de genre afin de favoriser les échanges et la création de nouveaux liens.
L’atelier se déroulera sous forme de stage pendant les vacances scolaires de l’année 2021.
Moyens techniques mis à disposition pour la réalisation du projet :
Local de La compagnie de création de 425m2 comprenant deux espaces d’exposition, une salle de projection, un espace dédié aux ateliers et aux rencontres, un bureau, une régie technique et deux laboratoires de photographie argentique .
Moyens humains mis à disposition pour la réalisation du projet :
Un directeur artistique, un régisseur, une administratrice, deux médiatrices et un volontaire en service civique (soutien à la médiation et à la communication).
Moyens de communication :
Communication web : informations disponibles sur le site web de La compagnie, du Contact Club et du CCO Velten, newsletter hebdomadaire, relai des informations à nos réseaux partenaires (Provence Art Contemporain…), création d’événement et documentation du projet sur nos réseaux sociaux .
Communication papier : impression et distribution d’affiches et de flyers créés pour le projet, les visuels seront tirés du travail d’Arina Essipowitsch
Communication interpersonnelle : la démarche locale du projet nécessite également que les médiateurs de l’association et l’artiste associée au projet aille à la rencontre des jeunes directement, en utilisant les réseaux d’usagers des trois associations porteuses du projet.
Les identités plurielles
Le projet « Pierre, papier, sciseaux », au-delà de son intérêt artistique, permet également d’amener une réflexion autour de la question des identités en devenir. Il cherche documenter le multiculturalisme de manière à le valoriser et en faire une force.
L’implantation du projet dans le quartier de Belsunce est d’autant plus pertinente que le quartier est, depuis les années 1970, un lieu d’enracinement pour les vagues d’immigration maghrébines, et notamment algériennes. Les questions de l’identité plurielle, du plurilinguisme et de l’intégration y sont donc toujours présentes, et ces questionnements trouvent un écho dans la personne et le travail d’Arina Essipowitsch. C’est en engageant un dialogue autour de ses propres expériences d’immigration et les mettant en résonnance avec les histoires de vie des jeunes participants qu’Arina Essipowitsch souhaite transformer le multiculturalisme et le plurilinguisme en un procédé plastique. L’hétérogénéité des identités des participants et de l’artiste se retrouve notamment dans la diversité de medium et de supports utilisés et produits tout au long de l’atelier.
Permettre la réappropriation de l’espace
public par les jeunes
L’atelier « Pierre, papier, sciseaux » répond également à un besoin de reconnaissance par les autres, via les dialogues avec Arina Essipowitsch et la mise en perspective des images qu’ils réalisent avec des notions techniques.
De plus, la (ré)appropriation des locaux par les jeunes usagers du Contact Club et du CCO Bernard du Bois font également partie des enjeux du projet. L’atelier et toutes les productions qui en découlent permettent de donner une visibilité aux jeunes du quartier mais aussi de par sa temporalité et son inscription dans le temps long, de valoriser leur travail et leur implication.