Livret et DVD
Extraits d’images et enregistrements, pendant les mois de février et mars 2017
à la compagnie, lieu de création à Marseille.
Avec l’école Maurice Korsec, l’association La cabane, le CCO Bernard Dubois, l’association Artmédia, la Maison des familles centre social Font-Vert et les enfants de la compagnie
autour de l’exposition de Muriel Modr Diwañ des mots voyagés
Une co-édition la compagnie, lieu de création – la courte échelle/éditions Transit
ISBN 978-2-917270-15-8
Pendant deux mois, à la compagnie, pour le projet en cours de Muriel Modr, ils sont venus pour faire Diwãn avec nous. Alors le fleuve des paroles crépite et pétille autour de quelques mots.
Et les rires éclatent. « Elle a dit des mots courent?» Comment c’est un diagramme des mondes enfants et adultes qui fait kaléidoscope, où tout s’enchevêtre en s’écrivant par la parole. «On a dit les mots de bouche à oreille». Là où on dit on voyage comme les mots.
Et ce qui trébuche percute toujours la vie, c’est comme ça qu’on trouve les vies plurielles des mots plutôt qu’une seule origine. Un savoir ignoré de lui-même se replie et éclôt en même temps. C’est dit de façon si simple. «Quelque chose que je sais mais je ne sais pas son explication».
L’exposition et l’atelier étaient mélangés au quotidien de la vie du lieu et de tous les enfants. C’est comme le bruit des cailloux sous les pieds alors que tu marches. On dirait des étincèles, ça t’accompagne dans ton mouvement, c’est riche de détails, de ce splendide et heureux hasard du tout-venant du tout-monde. Autant de petites graines qui germent sous nos yeux!
Voyager-danser, les mots-acrobates. La parole éparpille son labyrinthe, dans l’enfance de la langue et tous ses jaillissements secrets. Les mots sont ouverts comme des amandes ou des fruits, et le monde sort de la tête des enfants au hasard du vrai qu’ils disent.
La parole-poésie, la parole-dans la parole et ses alvéoles. «Un pays entier sur la tête». Ce pays entr’ouvert de tous les pays de la méditerranée jusqu’à ici et à nouveau ailleurs. Tour et retour, aller et retour, et comme c’est pas toujours aussi simple dans la vie, la parole accueille l’imaginaire et la précision de ce que chacun raconte, rêve. Les détours fugaces s’étoilent sur les pages des cahiers des ateliers du Diwãn: c’est une vision vaste, pleine de grâce légère, et en même temps, un profond rapport au monde.