16.02.2022 à 19h présentation du catalogue Sida l’épidémie n’est pas finie
MERCREDI 16 FÉVRIER 19h
Présentation du Catalogue de l’exposition du Mucem Sida l’épidémie n’est pas finie par quelques un.e.s des contributeurs-trices
à la librairie l’Hydre à mille têtes 96 Rue Saint-Savournin, 13001 Marseille
En présence de Renaud Chantraine, Mary Bassmadjian, Paul-Emmanuel Odin (qui proposera un temps de film performatif pour présenter son texte qui fait partie d’un projet artistique à long terme).
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Quarante ans et 36 millions de morts après sa découverte, le VIH circule encore. Si les traitements antirétroviraux permettent désormais de vivre avec la maladie, on compte toujours près d’un million de décès chaque année dans le monde.
L’apparition du sida et sa propagation dans les sociétés contemporaines ont provoqué des bouleversements intimes et sociaux, révélé des fractures et suscité des luttes historiques. Notre société porte les héritages de celles-ci, mais aussi les persistances des disparités engendrées ou révélées par le VIH/sida. Les luttes se poursuivent, pour briser le silence, éviter les nouvelles contaminations et réduire les inégalités, notamment en termes d’accès aux traitements.
Retraçant son histoire sociale, l’exposition « VIH/sida : l’épidémie n’est pas finie ! » et ce livre qui s’en fait l’écho s’appuient sur l’important fonds d’objets et d’archives du Mucem, constitué dans les années 2000 par le biais d’une enquête ethnographique qui a permis la collecte de nombreuses traces des luttes, en France, en Europe et en Méditerranée. Le projet a été conçu en étroite collaboration avec des personnes vivant avec le VIH, des militant·es, des soignant·es et des chercheurs·euses.
Ce livre articule ainsi une histoire subjective de l’épidémie avec plusieurs récits de la collecte, permettant un dialogue entre le point de vue des acteurs·trices et celui du musée. Il a l’ambition de dresser un bilan des conséquences sociales de l’épidémie et des luttes qui lui sont opposées, pour inscrire cette histoire dans un cadre patrimonial et questionner la place de son héritage. Toutefois, loin d’enfermer le sida au musée, il s’agit aussi d’alerter : cette épidémie n’est finie.
Une coédition Mucem/Anamosa.
Coordonné par Stéphane Abriol, Christophe Broqua, Renaud Chantraine, Caroline Chenu, Vincent Douris, Françoise Loux, Florent Molle et Sandrine Musso.
Avec les contributions de Stéphane Abriol, Stéphane Akoka, Françoise Baranne, Emmanuelle Barbaras, Mary Bassmadjian, Pascale Bastiani, Dominique Blanc, Thibault Boulvain, Christophe Broqua, Camille Cabral, Baptiste Carhaix, Isabelle Célérier, Michel Celse, Pascal Cesaro, Renaud Chantraine, Caroline Chenu, Anne Coppel, Tom Craig, Didier da Silva, Gustave Dah, Hélène Delaquaize, Vincent Douris, Nicole Ducros, Mario Fanfani, Fabienne Hejoaka, Catherine Kapusta-Palmer, Gaëlle Krikorian, Jean-Marc La Piana, Gwenola Le Naour, Guillaume Lachenal, Françoise Loux, Christophe Martet, Romain Mbiribindi, Florent Molle, Sandrine Musso, Paul-Emmanuel Odin, Fabrice Olivet, Patrick Philibert, Alain Pierre, Julien Ribeiro, Giovanna Rincon, Régis Samba-Kounzi, Thierry Schaffauser, Isabelle Sentis, Marie-Hélène Tokolo, Nicole Tsagué, Arnaud Veïsse, Emmanuel Vigier, Jörn Wolters
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performance de Paul-Emmanuel Odin : « L’épidémie du sida ne fait que commencer » (Éloge du temps inversé pour déjouer la maladie et la mort)
Cette phrase chuchotée par un amant sur l’oreiller s’est inscrite avec son halo, son énigme persistante: « Un lien puissant et inconscient s’est noué entre ta vie avec le virus et la figure de l’envers du temps au cinéma ». Il résumait ce qui allait galoper pendant plus de 30 ans de ma vie : 1992, je commençais à vivre avec le VIH; 1993, j’entrais à Act Up et cela me souleva ; dans le même temps mon cerveau et mes sensations commençaient à être labourés par l’envers du temps au cinéma, ce qui donna lieu à une thèse, un livre, diverses performances, et maintenant, un film…