14.05.2021-02.10.2021 Sébastien Arrighi, Era Ora
Printemps de l’Art Contemporain du 13 mai au 13 juin 2021
Thanks to Collectivité de Corse
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Two series of works are presented : Shivers and Era Ora.
Landscapes, objects – the intensity of silence.
Sébastien Arrighi explore landscape, but we can see how portraits are slowly arriving in his practice.
In these two series, Sébastien Arrighi stop using the photographic chamber, and use a new camera, lighter.
Investigating some places (Liban, Spain, France, in Shivers) which are sometimes very touristics, he pay attention to the periphery of theses places.
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Artiste de l’arpentage, Sébastien Arrighi entretient une relation particulière avec le paysage et use de différents procédés pour en explorer chaque nuance. Sa démarche d’investigation oscille entre genre documentaire pour son inscription dans le présent et lecture poétique du monde révélatrice d’apparences inespérées.
Le titre de l’exposition Era Ora est une expression corse qui signifie «Il était temps». L’exposition est composée de deux séries.
Dans Shivers il associe des images d’appartenances géographiques différentes (Liban, Espagne, France) et crée par analogie un nouveau terreau imaginaire. Shivers est une série de scènes, d’objets, saisis dans une zone fantomale. Lors de ses dérives autour de divers sites touristiques, diverses réserves naturelles, Sébastien Arrighi est sensible avant tout aux marges de ces espaces stéréotypés. Fragments, traces, chocs, sons. Une énergie a chargé le paysage, d’une intensité sourde, comme le ferait, dans l’obscurité, un frisson traversant le corps.
Ses recherches les plus récentes explorent avec la série Ora des lieux familiers qu’il redécouvre, il rend hommage à une nature secrète, complexe, du paysage culturel et social Méditerranéen. L’artiste retourne sur son île natale, à un moment où tout semble se métamorphoser, l’imaginaire méditerranéen entremêlant ses racines profondes avec des ressemblances inédites à des ailleurs déconnectés. Ce relevé topographique et émotionnel transfigure aussi bien l’ordre minéral, végétal, touchant en eux une ineffable dimension totémique. Dans ces lézardes, ces aspérités, ces anfractuosités, des zigzags fulgurants animent un monde invisible.
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Sébastien Arrighi est né en 1992 à Ajaccio. Son travail photographique et vidéo est régulièrement exposé en france et à l’étranger ; en 2017 à la Compagnie (Marseille), en 2019 au Carrousel du Louvre (Paris), en 2020 à Asolo (Italie) à l’occasion du prix «Extinction - Urbanautica» dont il est l’un des lauréats. Sa série Wasteland,soutenue par la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, a rejoint l’inventaire photographique du bureau des guides du GR2013. En 2020 il reçoit le soutien du CNAP pour la publication de sa première monographie, Shivers. Depuis 2019 il développe son projet Ora, avec l’aide de la Collectivité de Corse. En 2021 il entreprend avec le CAUE du Var, une lecture curieuse du département dans la relation qui l’insère aux forces ambivalentes de l’eau. Il est diplômé de l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence depuis 2017 où il a obtenu les félicitations du jury pour son DNSEP.